Après lavoir présentée aux organisations syndicales dites représentatives, la DGSCGC nous a communiqué la note opérationnelle sur les tueries de masses et la réponse attendue des services dincendie et de secours. Sur un sujet aussi sensible, sans lien avec le statutaire, la DGSCGC aurait pu convier toutes les organisations syndicales à cette réunion plutôt que nous communiquer ce document par courriel.
Bien entendu Avenir Secours se réjouit de la prise en compte des secours sapeurs-pompiers et de la sécurisation de leurs équipes apportée par lEtat. Ce point se devait dêtre traité suite aux dramatiques évènements de 2015 et aux manifestations dimportance prévues en France en 2016.
Quelques points cependant nous paraissent nécessiter une meilleure coordination police / gendarmerie / sapeurs-pompiers entre les directives de cette note et de la circulaire « police ».
Dici quelques jours, nous enverrons un courrier à Monsieur le Directeur général pour lui faire part de nos interrogations et de nos remarques techniques issues des remontées de nos adhérents. En effet, si la tuerie de masse type « Bataclan » est un scénario, dautres modes opératoires nécessitent une coordination interservices du même ordre. Par ailleurs, les mesures de sécurité prises pour les intervenants doivent être intégrées dans le système de suivi des conditions de travail des sapeurs-pompiers. Elles ne peuvent se limiter aux actions dextraction mais intégrer également les contraintes dintervention des primo intervenants.
Cependant, si cette note opérationnelle est une avancée notable, il nen reste pas moins quelle pose les soucis de croisement de missions des différents services. Cette note opérationnelle engage, de fait, lEtat à clarifier les missions régaliennes de chaque partie prenante des secours et de la sécurité en France. Les missions de police et de sécurisation sont lapanage des forces de police et de gendarmerie. Dans le même esprit, les missions de secours et de sauvetage doivent rester au sein des SDIS. La coordination via un PCO interservices type « crise de sécurité civile » doit permettre la régulation des impératifs de chaque service.
Enfin, cette doctrine arrive dans une série de circulaires et instructions dont celle destinée aux forces de lordre, celle sur la préparation de situation exceptionnelle type attentat multi sites ou encore celle relative à la prise en charge des victimes dactes terroristes. Gageons que la mise en uvre de ces consignes interdépendantes ne pourra être avérée voire modifiée quaprès le retour dexpériences dexercices interservices notamment réalisés en province.