La clause de revoyure et les emplois supérieurs de direction au coeur de la réunion du 24 mars

Voici les enseignements de la réunion de dialogue social organisée par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises à Asnières/Seine au cours de laquelle nos deux représentants ont pu faire valoir nos arguments.

[La clause de revoyure]

Si des correctifs « cosmétiques » d’ordre purement rédactionnels ont reçu un avis favorable du fameux guichet unique, il reste beaucoup de travail et de frustration !

Des mesures sont encore en cours de discussion avec les services de la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP) et de la Direction du Budget :

• Report de la fin des mesures transitoires au 31/12/2019
• Prise en compte des effets des accords Lebranchu pour modifier l’arrêté fixant le Traitement Indiciaire Brut Moyen (TIBM) de chaque grade, support du calcul de l’indemnité de responsabilité.

Sur ces points, la DGSCGC affiche son optimisme à une issue favorable. Nous resterons prudents. Par contre, et sans grande surprise, il nous a été confirmé les avis défavorables rendus sur nos demandes majeures et notamment :

• Le reclassement des lieutenants lauréats de l’ancien concours et recrutés post filière.
• La suppression de l’examen professionnel de lieutenant Hors classe.

La DGSCGC dit ne pas vouloir baisser les bras et va en appeler à l’arbitrage interministériel.

Cela suffit. Nous n’avons que trop attendu. Les textes doivent paraître. Avenir secours
prendra ses responsabilités.

[Les ESD]

En juillet 2014, Avenir secours dénonce un déni de démocratie et demande en CNIS le retrait des projets de décrets relatifs aux Emplois supérieurs de direction. Ces textes n’ont fait l’objet d’aucune discussion ou négociation avec les organisations syndicales. Avenir Secours est entendu ! Les projets de textes sont retirés.

Le dialogue est aujourd’hui renoué et nous nous en félicitons. Nous affirmons notre position :

Nous n’accepterons pas la révision à la baisse des quotas d’encadrement et le repyramidage de notre filière. Nous n’avons pas à autofinancer la réforme de nos cadres d’emplois. Ce serait une première dans ce pays.

Nous demandons les modifications réglementaires pour permettre notamment :

• L’accès au grade de colonel pour tous les DDSIS et DDA avec un niveau de rémunération conforme aux responsabilités exercées.
• Le classement des SDIS en 3 catégories.
• La révision des cadres d’emplois des officiers. Ne l’oublions pas, les directeurs de demain et d’après-demain sont capitaines ou lieutenants aujourd’hui. N’insultons pas l’avenir.

Nous réaffirmons également que :

• Nous sommes attachés au maintien de la catégorie active.
• Le directeur départemental et son adjoint sont des sapeurs-pompiers.
• La notion de directeur est indissociable de la fonction de chef de corps.
• Nous refusons la fonctionnalisation. Dans le contexte de la réforme territoriale en
cours, la gouvernance des SDIS est loin d’être stabilisée. Dans ces conditions, il n’est
pas envisageable d’introduire de la précarité dans les emplois de direction.

Si un consensus général semble se dégager, le sujet de la fonctionnalisation des emplois de directeurs et directeurs adjoints fait débat. Les positions syndicales sont divergentes. Si Avenir Secours refuse l’idée des emplois précaires, FA, la CGT et le SNSPP-FO l’accueillent avec bienveillance (ou malice…). Peut-être pensent-ils qu’un directeur assit en permanence sur un siège éjectable leur donnerait un pouvoir nouveau ?

Nous combattrons cette idée et, fidèle à nos valeurs, nous veillerons à l’intérêt de nos mandants. La partie s’annonce rude !

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