La CFE-CGC est consciente du fait que la réduction massive des déficits publics est incontournable, comme condition à la non remise en cause des fondements mêmes de notre Sécurité Sociale.
Compte-tenu de la situation des comptes publics et sociaux, pour la CFE-CGC il est grand temps :
– dévaluer les allégements de charges et de supprimer ceux dont lefficacité en terme demploi nest pas avérée.
– De rechercher des ressources supplémentaires reposant sur dautres assiettes de financement que celle de la masse salariale ; cest pourquoi nous défendons la création dune cotisation sociale sur la consommation.
Compte-tenu de la pression de lenvironnement économique et financier, la CFE-CGC partage lutilité de mesures de cadrage budgétaire de nature à contenir les déficits, mais soppose aux dérives tendancielles qui consistent à abaisser le socle de solidarité largement mutualisé propre à la Sécurité Sociale pour le transférer à la charge des assurés.
Les perspectives en terme de recettes nouvelles pour combler le déficit des branches doivent exclure la réduction du niveau de protection sociale des classes moyennes.
Ainsi, la CFE-CGC refuse la mise en cause du quotient familial quil sagisse dun durcissement de plafond pris en compte ou dune suppression de ce dispositif. De telles mesures seraient en effet très lourdes de conséquences pour les familles au revenu moyen .
Concernant lassurance maladie le « dépenser mieux » ne consiste pas à transférer les charges sur les complémentaires santé ou sur les assurés, ce qui est le cas par laugmentation de la taxation sur les contrats complémentaires et qui serait aussi le cas par la mise en place dun bouclier sanitaire.
Pour les AT/MP, il est urgent de lutter avec plus de conviction contre les sous-déclarations et de reconnaître limpact des facteurs de stress et des risques psychosociaux dans le développement des maladies professionnelles.
Sagissant de la branche vieillesse, les efforts consentis portent leurs fruits en terme de réduction du déficit. Lurgence est maintenant de trouver les marges de manuvre pour sauvegarder le niveau des pensions, en proportion des derniers salaires dactivité et dans la logique de la pension de retraite comme « salaire différé ».
Cette exigence de défendre un niveau de vie à la retraite renvoie à des choix de société plus explicites concernant les champs de la solidarité et de la contributivité ; et en corollaire à la nécessité de redéfinir lassiette de financement de la protection sociale.
Pour la CFE-CGC, il est essentiel que lavis du conseil dadministration sur les projets de textes qui lui sont soumis soit réellement pris en compte par les pouvoirs publics :
Le rôle de cette instance ne doit pas être confondu avec celui dune chambre denregistrement.
Pour conclure, la CFE-CGC rappelle son attachement à la concertation et au dialogue social. Elle sengage à travailler dans cet esprit afin dobtenir du gouvernement les réformes de structure et la clarification des responsabilités qui simposent.