Ce matin, Gérard IRIART a fait la déclaration liminaire aux membres de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours réunis en séance plénière à Paris.
« Monsieur le président,
Monsieur le directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises,
Madame et messieurs les Élus,
Madame et messieurs les représentants de l’Administration,
Chers collègues,
Par une motion votée à l’unanimité en assemblée générale nationale le 28 mars dernier, nous souhaitons attirer votre attention sur l’avenir de la sécurité civile en France et en Europe, sur l’avenir assombri de l’encadrement des SDIS et sur l’avenir de l’un des derniers services publics de proximité présent sur l’ensemble du territoire.
Je tiens tout d’abord à vous remercier, monsieur le président, d’avoir acté le fait que deux dossiers feront l’objet d’une séance de travail spécifique du bureau de la CNSIS, à savoir :
- la problématique de l’organisation des examens et concours toutes filières confondus – je salue ici l’organisation du concours de capitaine et je rappelle que nous attendons toujours le rapport du président du jury de l’examen professionnel de commandant ;
- la problématique de la sur cotisation. Sur ce point, le combat juridique est terminé. Place maintenant au combat politique et je remercie madame la sénatrice qui, comme d’autres parlementaires, nous accompagnent sur ce dossier.
- Enfin, il faut souligner le travail de fond réalisé par la mission volontariat et la qualité du travail rendu. Ce rapport comme notre « Livre blanc de l’avenir des secours » orientera sans doute les décisions d’organisation future du modèle de sécurité civile français.
Cela étant dit, évoquons les autres sujets :
Sur le plan institutionnel :
- Quel avenir pour notre modèle de sécurité civile suite à l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne ? Coût des services d’incendie et de secours : Avenir Secours demande la transparence et la levée d’un impôt direct par le SDIS ainsi que le récolement des taxes prélevées servant l’intérêt de nos missions (taxe des compagnies d’assurances) ;
- Avenir Secours demande que les SDIS soient reconnus comme des acteurs économiques et qu’on s’intéresse enfin au coût du sauvé (vies humaines, biens patrimoniaux, industriels, commerciaux etc.) ;
- Fermetures de centres d’incendie et de secours : Avenir Secours dénonce le fait que les budgets des SDIS soient la variable d’ajustement des budgets des conseils départementaux.
Sur le volet cœur de métier :
Le secours d’urgence aux personnes : Avenir Secours demande la mise à plat du mode de qualification et de financement des carences ambulancières et l’intégration dans ce calcul des missions à caractère social ainsi que celles liées à la désertification médicale ;
- Le Service de santé et de secours médical : Avenir Secours demande une réelle reconnaissance de notre SSSM (opérationnel, statutaire…) ;
- Le secours en montagne : la montagne n’est pas une zone de non droit. Le commandement des opérations de secours comme l’exercice du secours en montagne appartiennent aussi aux SDIS ;
- Le secours en mer : Avenir Secours réaffirme la prédominance des services d’incendie dans les secours comme dans la surveillance de la bande littorale ;
- Les agressions des sapeurs-pompiers : Avenir Secours réclame une réelle prise en compte de cette problématique pour garantir la sécurité des sapeurs-pompiers ;
- La santé des sapeurs-pompiers menacée : Avenir Secours demande des mesures efficaces et pragmatiques.
Sur le plan statutaire :
- Un statut inadapté : Avenir Secours demande une commande politique pour enfin écrire un statut qui allie évolution de carrière et qualité du service public.
- La reconnaissance et la valorisation des personnels des filières administrative, technique et spécialisée : Avenir Secours revendique leur place au sein de toutes les instances.
- Une passion, plusieurs carrières : Avenir Secours revendique la possibilité d’avoir plusieurs carrières avec une retraite proportionnelle.
Pour conclure, au regard de l’actualité sociale, faut-il préciser qu’Avenir Secours sera – au même titre que la Fédération des Services publics CFE-CGC – attentif et vigilant face aux projets concernant l’évolution du statut des fonctionnaires.
Je vous remercie de votre attention. »