Serge HERARD fait une déclaration liminaire à la CAP

Voici le texte intégral de la déclaration liminaire que Serge HERARD a lu devant les membres de la CAP nationale réunie ce 29 novembre 2016 :

« Monsieur le président, mesdames et messieurs,

Le syndicat Avenir Secours souhaite aborder lors de sa déclaration liminaire des sujets d’actualités qui préoccupent l’encadrement des services d’incendies.

Nous avons eu plusieurs fois l’occasion de nous exprimer sur la réforme de la filière catégorie A qui est bien souvent appelé d’une manière réductrice textes sur les emplois supérieurs de direction. La proposition de Loi et les 19 décrets sont dans le circuit et devraient être le cadeau amer des fêtes de fin d’année pour notre profession. Je ne peux pas reprendre dans cette déclaration tous les points que nous souhaitons voir améliorer car la liste est longue.

Tout n’est pas négatif, la création d’une catégorie A+ est à saluer, même si les grilles indiciaires sont en-dessous de celles d’autres corps comme les commissaires de police par exemple.

La fonctionnalisation est totalement atypique avec un double siège éjectable : l’un détenu par le Préfet, l’autre par le PCASDIS, tout ceci avec une compensation financière faible. Nous espérons que le Centre de Gestion qui sera créé au CNFPT dans le cadre d’une proposition de loi actuellement débattue n’aura que très peu, voire aucun pensionnaire.

Le pire pour nous, ce sont les grilles atypiques réservés pour les commandants et lieutenants colonels. Il existe des textes de portée nationale appelés PPCR que nous avons signés car nous avions confiance. On nous distribue en récompense des grilles indiciaires en-dessous de cette référence. Alors qu’à l’approche de scrutins nationaux le fonctionnaire-basching fonctionne si bien, nous ne voulons pas en plus être considérés en plus comme des sous fonctionnaires territoriaux !

L’autre point de confiance qui a été battu en brèche, concerne les lieutenants. Nous n’oublions pas la situation des lieutenants de 2éme classe qui perdent de l’argent lorsqu’ils accèdent à ce grade, mais nous avons été les porte-paroles des lieutenants de 1ére classe qui en 2012 par l’écriture maladroite voir malhonnête d’un article ont été mal reclassés. Nous avons soulevé le problème dès les premiers mois de mise en application de cette réforme. On nous a demandé d’attendre la clause de revoyure. Soucieux du dialogue social, nous avons attendu. En début d’année 2016 le texte sort, sans réparer cette injustice. Nous avons saisi le Conseil d’Etat. Les avis techniques étaient en notre faveur mais cette juridiction nous a débouté au principe qu’il était trop tard.

Où est la morale du dialogue social dans cette histoire ?

Cela veut-il dire que pour mieux défendre nos mandants, il ne faut plus être présent autour de la table et s’entourer d’avocats qui à la sortie de tout textes feront feu de tout bois ?

Ce n’est pas notre conception du syndicalisme. Nous allons à nouveau solliciter le Ministre sur cette affaire. Nous attendons de sa part un geste fort et politique afin que cette injustice soit levée et que la morale du dialogue social soit préservée.

Nous voulions profiter de cette enceinte pour aborder le problème du CNFPT relatif à la formation des officiers de sapeurs-pompiers professionnels. Nous avons appris la semaine dernière une diminution de la part de la double surcotisation du CNFPT pour l’ENSOSP. Ce n’est pas les ressources financières de cet établissement public d’Etat qui sont menacées puisque ce sont les SDIS qui finalement cotisent, mais c’est le système instable des ressources financières qui est préjudiciable à notre école. Nous demandons pour l’ENSOSP un véritable engagement financier pluriannuel aussi bien de la part du CNFPT que de l’Etat. Ces chantages incessants sur le budget de l’ENSOSP ne créent que des tensions préjudiciables aux engagements pédagogiques de cette Ecole supérieur et surtout occasionnent des surcoûts de fonctionnement important.

Je voudrais finir pour ren

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