Avenir Secours est légitime dans la construction des dossiers statutaires

Une heure trente : c’est le temps que nous a accordé le 3 septembre Eric MORVAN, directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur après nous avoir déjà reçus une heure au début de l’été. Au cours de cet entretien courtois mais franc et sans ambages inutiles, Serge HERARD, président d’Avenir Secours, accompagné de Gilles FREGA, secrétaire général et de Michaël BERNIER, secrétaire national, a pu largement exprimer nos idées mais aussi nos inquiétudes et nos revendications.

La représentativité d’Avenir Secours a été le premier point abordé. La DGSCGC, sous la pression des syndicats présents au CSFPT, est tentée de nous écarter des réunions de dialogue social. D’une part, nous avons évoqué notre profond mécontentement et notre désaccord sur le mode de représentativité pris en compte par la direction générale qui à notre sens nie la réalité des votes des sapeurs-pompiers (rappelons pour info qu’Avenir Secours représente 4 fois les voix UNSA et 3 fois les voix CFDT qui elles pourront siéger…). Nous avons annoncé notre projet d ‘actions médiatiques et syndicales fortes si nous n’obtenions pas gain de cause.

La réponse du ministère est en demi-teinte : à la fois rassurante sur la reconnaissance d’Avenir Secours comme représentatif des sapeurs-pompiers et inquiétante dans le maintien de sa non-présence aux tables officielles de négociations au vu d’arguments juridiques qui nous semblent à l’heure actuelle encore contestables et que le service juridique de notre organisation va décortiquer. Nous prenons acte de la bonne volonté du ministère mais le compte n’y est pas encore et nous continuerons à arguer de notre réelle représentativité que nous démontrerons !

Deuxième grand point abordé dans le cadre de la revue de mission de l’Etat, l’annonce estivale du transfert de la CAP B vers les SDIS. Là encore, notre position est très ferme. Non seulement, les SDIS n’en ont pas la capacité de gestion, mais il est à craindre de grandes iniquités d’un département à l’autre, des instances disciplinaires qui seront à la fois juges et parties, une augmentation des charges de travail pour les SDIS et une disparition pure et simple des concours de lieutenant. Quel SDIS prendra en effet le risque de 700 à 800 candidats pour deux postes à pourvoir ? Enfin, sur le plan financier, cela représentera pour chaque SDIS une augmentation des coûts de fonctionnement non négligeables.

Les modalités ne sont pas encore décidées mais d’ores et déjà, nous affichons notre volonté du maintien d’une CAP B nationale gérée par le CNFPT. Nous avons reçu sur ce point une oreille attentive et pensons que nos arguments ont porté et que le ministère va se pencher plus avant sur ce souci.

Concernant les questions de coordination des services sur le terrain, nous n'avons pas hésité à rappeler que les paroles sur la coordination et le rôle de chacun étaient louables mais qu'en matière de secours en montagne, par exemple, les actes n'étaient toujours pas en rapport avec les propos. Nous avons également confirmé au ministère notre avis favorable de principe à une flotte unique d'hélicoptères avec des missions partagées.

Enfin, l’entretien s’est terminé par un long échange sur les emplois supérieurs de direction. Nous avons rappelé notre volonté d’une prise en compte globale de la catégorie A et des déroulements de carrière en son sein qui peuvent, par choix, être différenciés ; tous les officiers ne souhaitant pas forcément être DDA ou DDSIS.

Sur ce point et dans la ligne droite de notre proposition de juin, une annonce claire nous a été faite. D’ici à quelques mois, le volet statutaire avec la véritable création de la catégorie A+ sera entériné. Il y sera pris en compte non seulement les personnels des SDIS mais aussi les personnels en détachement et ceux ayant envie d’une carrière vers d’autres cadres d’emplois de la fonction publique. Ce volet statutaire s’accompagnera des mesures de crantages afférentes et normales, conformes à c

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